L’atelier intitulé « Lignes de partage » coordonné par Sabine Guth et Anne Bossé, architectes et enseignantes, Michel Bazantay, Julie Gangneux, Benoît Moreira (architectes), Vincent Benard (paysagiste), Pauline Boyer (artiste) à l’Ecole Nationale Supérieure de Nantes, s’est intéressé en 2022-2023 à Binic - Etables sur Mer. Cette commune fait partie des 126 communes de France qui, selon un récent décret (n°2022-750, 29 avril 2022), vont devoir s'adapter en priorité à la montée du niveau de la mer et aux phénomènes hydrosédimentaires entraînant l'érosion du littoral, aggravés par le réchauffement climatique et la pression démographique (tourisme...). Un partenariat avec le CAUE et la DDTM des Côtes d’Armor a été établi pour travailler au plus proche des enjeux et des acteurs de ce territoire.

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Comment faire lorsqu’un territoire que l’on habite au quotidien va progressivement devenir inhabitable ?
Comment aider à ce que chacun, chacune l’admette ?
Comment imaginer et montrer des possibles pour pouvoir continuer à l’habiter, mais autrement ?
Quelles actions de transformation engager ?
 

De septembre 2022 à janvier 2023, une trentaine d’étudiants en architecture abordent ces questions avec des acteurs et des habitants de Binic – Etables sur mer.

Leurs travaux consistent à analyser ce territoire pour développer des stratégies et des pistes de projets sur plusieurs situations sensibles et significatives de ces enjeux, en investiguant en particulier sa relation au port, la figure hypothétique d'une centralité commune à deux bourgs réunis, et la frange agro-urbaine. 

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C’est dans le quotidien que s’inscrivent les pratiques de production-consommation ordinaires qui mettent en crise l’habitabilité du monde. Mais c’est aussi dans la quotidienneté que naissent les projets et qu’ils sont mis à l’épreuve. C’est pourquoi l’atelier a cherché à articuler les questions macro-environnementales liées au changement climatique et à la réduction du vivant avec une approche critique des spatialités de cette vie quotidienne, en ce qu’elle ouvre à un pouvoir de métamorphose et d’invention.
Les étudiantes et les étudiants avaient pour mission de développer une attention au territoire centrée sur les communautés de vie et les réseaux d’interdépendances, parce qu’ils sont les leviers d’actions de cette échelle de vie collective à réinventer.

Leur travail a été riche de deux temps d’immersion sur site, marches, rencontres, débats avec les acteurs... qui ont permis d’ancrer leurs projections.
La publication ci-dessous est la compilation de l'ensemble des travaux de l'atelier :